HANNAH VASSEUR
Les mots me furent dispensés avec le lait maternel par une mère très soucieuse de leur emploi, de leur forme correcte de leur importance. J’ai eu cette exigence verbale avec mes enfants, je sens chez mes fils cette rigueur du langage
Le vocabulaire dans ma famille servait de laissez-passer dans toutes les couches de la société.
J’ai donc compris très tôt leur utilité puis leur beauté pour exprimer ses sentiments, ou tout simplement se faire comprendre d’autrui.
L’usage correct des mots n’évite pas, hélas, les non-dits familiaux, ni les silences lourds de sens.
Mon parcours d’auteur est très curieux. Il me semble que l’écriture était là, quelque part en moi, en gestation permanente. Enfant, j’aimais former les lettres sur mes cahiers d’école, je trouvais beau et magique ce geste. J’avais le sentiment de créer quelque chose. Je suis née à une époque où l’on écrivait pour communiquer et réduire les distances, internet n’existait pas. Jeune femme déjà j’envoyais beaucoup de courriers aux amis, à ma famille.
J’avais tant de choses à dire !
J’ai noirci nombre de cahiers dans ma vie. Je me délestais des mots étouffés, incorrects ceux-là, violents parfois, jusqu’à ce que je m’allonge sur le divan d’un psychanalyste et laisse libre cours à cet autre langage qu’est celui de l’inconscient.
TITRE
Le bruit du silence - EDILIVRE
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